Dans les classes d’aujourd’hui, l’écriture joue un rôle important dans la réussite des élèves. En effet, selon Guay (2014) : « la maitrise du français écrit est au cœur de l’apprentissage des élèves et constitue un élément-clé de la réussite de ces derniers ». Pourtant, les statistiques récentes en éducation démontrent que les élèves du primaire éprouvent de nombreuses difficultés en ce qui a trait à l’écriture. « Au Québec, 52,5 % des élèves sont classés fragiles ou incompétents en écriture aux épreuves de français en troisième année du primaire et plus de garçons que de filles sont concernés par ce problème » (ibid). La majorité des membres de notre équipe (3) a également constaté ce problème parmi leurs élèves. En effet, ils ont constaté que l’écriture était une tâche difficile pour la majorité d’entre eux et ceci avait des conséquences négatives sur la qualité de leurs productions. C’est d’ailleurs dans ce but qu’ils ont mis de l’avant l’idée d’un projet sur l’écriture. Pour ceux qui n’ont pas constaté cette difficulté, le projet d’écriture venait mousser l’intérêt des élèves pour l’écriture en les amenant plus loin dans leurs apprentissages.
Dans cette optique, notre analyse portera donc sur la perspective transversale de l’apprendre ensemble en lien avec le domaine du français. En effet, vous constaterez que cette perspective met en relation tous nos projets distincts.
Nous croyons que « grâce à une pratique régulière et variée d’activités d’écriture signifiantes, l’élève s’initie au plaisir d’écrire pour soi et pour communiquer. » (PFÉQ, 2011)
De fait, nous avons décidé d’analyser les projets que nous avons réalisés dans chacune de nos classes dans le but de fournir des ressources aux enseignants quant aux stratégies qui permettent de créer des contextes signifiants afin de motiver l’élève. Plus précisément, nous nous sommes penchés sur la question suivante : « Comment rendre un contexte d’écriture engageant pour l’élève? ».
Notre but est donc d’engager l’élève dans la tâche d’écriture par l’entremise de contextes concrets et variés. Bien évidemment, nous avons choisi de traiter l’engagement et la motivation. Effectivement, nous croyons que l’élève doit avoir un minimum de motivation afin de vouloir s’engager dans la tâche (Viau, 1994). Par la suite, nous faisons le postulat que l’un ne vient pas s’en l’autre et donc qu’ils s’alimentent et forment une chaîne sans fin (voir le schéma dans l'onglet "engagement/motivation") qui permet à l’élève de persévérer dans la tâche. Les projets vécus avec nos élèves rejoignent les 3 éléments clés de la motivation selon Viau (1994), soit la contrôlabilité, la faisabilité et la signifiance.
Comme l’engagement nécessite un minimum de motivation (Viau, 1994), le fait de pouvoir démontrer, à l’aide de nos traces, que les élèves étaient engagés nous amènent également à analyser les stratégies employées sous l’angle de la motivation. Vous trouverez donc dans le prochain onglet cette analyse. Précisons cependant que d'autres facteurs peuvent influencer la motivation de l'élève (facteurs émotionnels, environnementaux..), mais nous avons décidé de traiter seulement l'aspect sur lequel les enseignants ont un contrôle direct, c'est-à-dire le contexte et la planification des activités proposées.
Notre problématique s’appuie sur ceci:
« L’élève doit écrire souvent, en produisant des textes de différente longueur, que ce soit en classe de français ou dans les autres disciplines. Pour devenir une scriptrice ou un scripteur compétent, il lui faut profiter de toutes les occasions d’écrire et de réfléchir sur son écriture. Ces contextes d’écriture peuvent devenir autant d’occasions d’appliquer les règles de grammaire apprises, d’utiliser les stratégies de révision et de correction correspondant à son profil de scripteur, d’apprendre de nouvelles règles en contexte, etc. Il faut s’efforcer de chercher les pratiques gagnantes qui, selon l’expérience, ont le plus d’effet sur les élèves.» (Comité d'experts sur l'apprentissage de l'écriture. & Ouellon, C., 2007).
